PARASITOLOGIE

 

1 PRÉSENTATION


Parasitologie, étude des parasites, en vue de mettre au point des traitements efficaces contre les maladies qu'ils provoquent (parasitoses). Celles-ci touchent actuellement plusieurs centaines de millions de personnes, principalement dans les pays en développement et dans les régions tropicales.

2 HISTORIQUE


Louis Pasteur

À la fin du xix e siècle, Louis Pasteur (1822-1895) démontre la nature vivante des germes et met définitivement en défaut la théorie de la génération spontanée. C'est grâce à ces découvertes que la parasitologie, dont les origines remontent au milieu du xvii e siècle, devient une discipline à part entière.

La parasitologie actuelle plonge ses racines au milieu du xviie siècle, lorsque Francesco Redi découvre que les ascaris (vers parasites du système digestif des vertébrés transmis par les aliments) pondent des œufs et naissent, non pas de novo, mais de parents les ayant précédés (Redi est l’un des premiers à contester la théorie de la génération spontanée). Peu à peu, les connaissances sur la morphologie des parasites progressent avec les travaux de Réaumur en France, Pallas en Russie, Goeze en Allemagne. Mais c'est Pasteur qui, en imposant la notion de la nature vivante des germes, donne son véritable essor à la parasitologie.

Dès lors, les découvertes se multiplient : en 1875, Loesch découvre l'amibe dysentérique et son rôle pathogène ; en 1880, Alphonse Laveran identifie l'hématozoaire du paludisme et quinze ans plus tard, Ronald Ross montre que sa transmission passe par les moustiques du genre Anopheles (les anophèles).

3  MISE AU POINT DES TRAITEMENTS


Si les Indiens du Pérou combattaient déjà le paludisme grâce à l'écorce de quinquina, sa prophylaxie doit attendre la découverte, en 1939, des propriétés insecticides du DDT, qui a permis de lutter contre les moustiques vecteurs. Les parasites transmis par des insectes (comme le trypanosome responsable de la maladie du sommeil, ou les filaires responsables des filarioses) sont alors presque anéantis. Mais quelques décennies d'utilisation massive de ces produits suffisent à rendre résistants certains parasites (voir antiparasitaires ; antipaludéens).

De ce fait, la parasitologie s'oriente aujourd'hui vers d'autres modes de destruction, telle la lutte biologique, ou encore un vaccin propre à chaque type de parasitose. Cette piste prometteuse s'appuie sur le dépistage des maladies parasitaires et sur leur compréhension au niveau cellulaire. Mais elle rencontre deux obstacles : les parasites ont peu à peu développé des défenses contre le système immunitaire de leur hôte et ils existent souvent sous plusieurs formes.